Soumettre son texte aux maisons d'édition : être prêt à encaisser les retours !
Coucou à tous,
Je souhaitais faire ce billet car dans le cadre de la soumission de manuscrit, il y a un point qui est rarement abordé et qui pourtant peut être fortement déstabilisant pour les écrivains nourris d'espoir que nous sommes.
Sur la base de ma propre expérience, il existe trois types de maisons d'édition en ce qui concerne les retours négatifs sur les manuscrits envoyés :
- Celles qui ne répondent jamais (ce qui vaut pour refus mais faut quand même le deviner !)
- Celles qui répondent mais qui ne s'étalent pas sur le sujet : merci pour ton texte mais j'en veux pas ! Je tiens tout de même à signaler que c'est fort agréable d'avoir un retour même s'il est négatif. Pour ma part, j'ai d'ailleurs pour habitude de remercier les interlocuteurs qui prennent la peine de me faire un retour même s'il est formaté. L'idée étant de ne pas rester dans l'attente du Saint Graal inutilement
- Celles qui répondent par la négative en justifiant leur décision (ça, c'est vraiment le top de la crème !).
C'est justement sur ces dernières que je tiens à prévenir les écrivains fiévreux qui pensent qu'un retour négatif argumenté vaut mieux que rien. Et je suis parfaitement d'accord, sauf que des fois, ben ça pique... J'en ai récemment fait l'expérience avec une maison d'édition (que je remercie) qui pour justifier son refus m'a transmis les deux fiches de lecture de son comité. Si la première était plutôt positive dans l'ensemble la seconde m'a fait prendre une douche froide...
Pour ceux et celles qui me connaissent la douche froide ne dure pas plus de 5 minutes chez moi avant que je ne passe à autre chose, mais en me mettant à la place d'un jeune écrivain dont il aurait pu s'agir du premier manuscrit, je me suis dit deux choses :
- Soit l'auteur est assez costaud pour encaisser et retravailler son texte en ravalant sa fierté,
-Soit l'auteur est assez costaud pour ne pas se briser les os en sautant par la fenêtre, terrassé par la frustration de ses heures de travail ainsi bafoué...
Ainsi, je le répète, n'envoyez pas vos manuscrits aux maisons d'édition si vous ne vous sentez pas la force de voir votre œuvre qui a demandé tant d'efforts, de sueur et de sang, froidement jugée, condamnée et guillotinée en place non publique (heureusement).
Pour vous donner un exemple sur l'une des fiches de lecture que j'ai reçu, la question suivante était posée :
Ce qui m’a donné envie de lire du début à la fin ?
Et la réponse que tout auteur redoute : Ma conscience professionnelle uniquement [...]
Boom ! Prends ça dans les chicots !! :-) S'en suit ensuite des remarques du style "écrit avec trop peu de « souffle »" ou encore "trop long, trop poussif, et pas assez original"... Au bout de deux pages, je tiens à mettre en garde les plus sensibles d'entre nous : ne pas prendre au pied de la lettre tous ce que les comités de lecture racontent...
Pour preuve ? Malgré les refus de plusieurs maisons, j'ai tout de même reçu un retour positif et mon manuscrit sortira au mois de septembre prochain. C'est pourquoi, même quand les choses semblent compliquées, un peu de travail, beaucoup de prise de recul sur son œuvre et ce qu'il faut de détachement vous permettra de garder le moral et retravailler vos textes pour qu'ils soient enfin acceptés.
Bon courage à tous les auteurs en quête de maison d'édition, sachant en fin de compte que l'auto édition est également une solution respectable pour éditer son texte. Si d'ailleurs vous partez de ce postulat dès le départ, le refus émanant des maisons d'éditions classiques ne vous paraîtront plus aussi compliqués à gérer.
A bon entendeur !
En attendant, portez-vous bien et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire.