Ce que j’ai pensé de... Pontypool

Publié le par SM. Chevallier

Ce que j’ai pensé de... Pontypool

Pontypool, Ontario. Grant Mazzy, autrefois grande star de la radio nationale, se dirige, comme chaque matin à la station radio de la ville, situé dans le sous-sol de l'église. Il y rejoint Sydney et Laurel, les standardistes. Mais en plein milieu de la matinée, des émeutes font rages dans la région : un terrible virus vient d'être relâché. L'équipe n'a pas le choix : rester dans le sous-sol et informer les populations.

Ce que j’ai pensé de... Pontypool

Une fois visionné, le film Pontypool, il n’y a que deux solutions : soit on aime, soit on déteste. Il n’y a pas pour ce type de film de sensation médium entre le bien ou le mauvais. La singularité de l’œuvre est au cœur de ce qui crée son originalité.

Il faut savoir que le film réalisé par Bruce McDonald autrement connu pour de nombreux téléfilms de seconde zone ainsi que quelques séries qui ne resteront pas dans les annales. Il s’attaque dans son œuvre au roman de Tony Burgess, Pontypool changes everything, qui lui-même a reçu une critique mitigé en raison de la déconstruction de son texte. A ma connaissance, le livre n’a pas été traduit en français (si vous avez une information contradictoire, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires).

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Ici, l’originalité du film réside dans le fait qu’il ne se déroule qu’à un seul endroit : le studio d’une petite radio dans la ville de Pontypool. Inutile d’attendre les paysages de l’Ontario, vous ne verrez rien d’autre que des tables, des chaises et un environnement qui, sous la caméra du réalisateur, deviennent brusquement hostiles.

L’œuvre met en avant l’aspect claustrophobie déjà parfaitement maîtrisé par Stanley Kubrick dans Shining. Sauf que dans Pontypool, nous ne sommes pas dans un hôtel…  

Rien n’est vu, tout est dit dans ce métrage qui sort du lot en jouant sur les atmosphères et sur l’attente. En dehors du cocon radiophonique, l’apocalypse fait rage et l’unique lien vers l’extérieur est la voix du fabuleux acteur Stephen McHattie que nous voyons, à mon sens trop peu dans le paysage cinématographique. Les seuls liens de vie sont les personnages enfermés dans un huis-clos effroyable !

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Dans cet interlude d’1h30, le gore n’a pas de place. Quelques éclaboussures tout au plus pour apporter du réalisme à l’épreuve. Toute la terreur reste en dehors du champ de la caméra.

Les cris, les voix bizarres, les communications sur le terrain avec les envoyés spéciaux, tout résonne de l’apocalypse qui se déroule dans la ville de Pontypool.

McDonald est inventif pour ce qui est de faire monter la tension et le montage son est impeccable.

Sans oublier la révélation sur les raisons de cette infection ! Je parie que cela va en désarçonner ou dépiter plus d’un. Et pour cause : je ne crois pas avoir déjà vu cela dans un film.  

Le film en lui-même n’est pas exempt de défaut et le principal est une fin qui, à mon sens, vire légèrement trop dans le n’importe quoi.

Je vous recommande vivement Pontypool, mais surtout, ne vous attendez pas à un film de zombis conventionnel sans quoi vous risquez fermement de vous ennuyer !

Laissez-vous simplement bercer par la voix de Stephen McHattie (ou de sa doublure) et réfléchissez avec les protagonistes au pourquoi du comment.

Je vous souhaite une belle semaine. Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez.

Publié dans Films

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