Lavage de cerveaux : quand le gouvernement canadien et la CIA s'emmêlent !

Publié le par SM. Chevallier

Lavage de cerveaux : quand le gouvernement canadien et la CIA s'emmêlent !

L'ordonnance du gouvernement Trudeau dans l'affaire de lavage de cerveau de la CIA fait taire les victimes, selon un avocat. Selon un avocat de l'une des familles, quarante ans après les révélations selon lesquelles la Central Intelligence Agency des États-Unis (CIA) aurait financé des expériences de lavage de cerveau sur des Canadiens sans méfiance, le gouvernement Trudeau continue de faire taire les victimes.

Alan Stein, qui a représenté de nombreux survivants autrefois des patients à l'Institut Allan Memorial de Montréal, a déclaré que l'ordonnance du ministère de la Justice Canadien avait pour but d'éviter la prise de responsabilité ainsi que les éventuelles indemnités pour les victimes potentielles et leurs familles. M. Stein a déclaré à CBC News que les gouvernements fédéraux successifs ont exigé des ententes de confidentialité dans au moins cinq des cas qu'il a réglés au cours des dernières décennies. 

Le discret amendement de non-divulgation du gouvernement Trudeau daté de mars 2017 à la fille d'une victime décédée n'est que le dernier épisode d'un scandale vieux de plusieurs décennies où la CIA et le gouvernement canadien auraient financé des expériences scientifiques brutales sur des patients sans méfiance.

"Ils essaient d’étouffer les plaintes !" a déclaré M. Stein à propos du fait que le gouvernement ait exigé que les détails du règlement soient gardés confidentiels et hors de la vue du public.  La cliente de Stein, Alison Steel, fille de la victime Jean Steel, croit également que la clause de confidentialité imposée par le ministère de la Justice canadien limite la possibilité pour les futures victimes de se manifester.  "Pourquoi d'autre le feraient-ils ?" demande Alison Steel. "Cela m'a rendu nerveuse ... je n’ose plus parler aux médias…"

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Des révélations de torture mentale sur des centaines de patients canadiens ont fait surface à la fin des années 1970 et ont ensuite fait l'objet de quatre documentaires sur le site Fifth Estate. Ces derniers mettent en lumière le rôle de la CIA et du gouvernement fédéral Canadien dans le financement d'expériences de lavage de cerveau. Au centre de la controverse, le Dr Ewen Cameron, un psychiatre respecté et premier directeur de l'Institut Allan Memorial, l'établissement psychiatrique de l'Université McGill où les expériences de lavage de cerveau ont eu lieu de 1950 à 1965.

Cameron, qui était également co-fondateur de la World Psychiatric Association, a mené des expériences appelées psychic driving et depatterning qui tentaient d'effacer les souvenirs d'un patient et de les reprogrammer avec de nouvelles pensées. Le gouvernement fédéral a fourni à Cameron plus de 500 000 $ entre 1950 et 1965, soit l’équivalent de 4 millions de dollars d'aujourd'hui, mais également la participation moins conséquente de la CIA via une organisation appelée la Society for the Investigation of Human Ecology.

À ce jour, ni la CIA ni le gouvernement canadien n’a reconnu ses responsabilités pour son rôle dans les expériences. La ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a décliné une demande d'entrevue et le gouvernement fédéral Canadien a bloqué le possible recours collectif

Selon les témoignage, les patients ont reçu du LSD et d'autres médicaments expérimentaux. Ils étaient également soumis à des traitements de choc et placés dans des comas matriciels induits par des drogues. Au titre des tortures, il est reporté que les patients étaient obligés d'écouter des messages enregistrés en boucle pendant des heures et même pendant qu'ils dormaient.

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Aucun des patients n'a donné son consentement. Aucun ne savait qu'il était le cobaye de la CIA ou qu’il participait à un programme de recherche financée par le gouvernement fédéral. Au lieu de cela, on leur a dit, à tort, que leurs traitements étaient médicamenteux et relevaient de leur propre bien-être.

Au début des années 1990, le gouvernement fédéral a indemnisé 77 victimes mais en a refusé plus de 250 sous prétexte qu'elles n'avaient pas été suffisamment torturées…

"Quand on arrivait à l’hôpital, l'endroit ressemblait à une scène de Vol au-dessus d’un Nid de Coucou ", raconte la fille d’une victime. "Il y avait des gens qui se cognaient la tête contre les murs et d’autres qui maronnaient. Et ma mère était assise là complètement droguée. J’étais enfant, mais je savais que quelque chose clochait…"

L’affaire est encore en cours à l’heure où j’écris cet article.

Sur les vices de notre société capitaliste, je vus souhaite une bonne fin de week-end ! Portez-vous bien !

Publié dans Faits Divers

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